Au cours de notre existence, même si on ne se rend pas compte, nous vivons des phases différentes, des périodes diverses; parfois de façon imperceptible, parfois de façon éclatante, voulus ou imposés, nous vivons des changements.
Mais un changement prévoit une mort et une renaissance. La mort en rapport à ce que nous étions et la renaissance pour ce que nous serons. Et ce processus provoque des douleurs, des souffrances et surtout il met inévitablement à dure épreuve, chaque fois qu’il se déroule, sa propre identité personnelle.
Aujourd’hui l’identité personnelle est communément recherchée dans la possession des choses et des personnes; elle est presque toujours construite sur l’extériorité, plutôt que sur l’intériorité, c’est ainsi que l’on comprend bien comment, au moment ou nous perdons les choses ou les personnes, l’extérieur de nous même, notre identité tombe en crise. Crises d’identités si graves qu’elles peuvent amener à des profonds malaises spirituelles, psycho-spirituelles, et en plus à des éventuelles maladies.
C’est seulement lorsqu’on va à l’intérieur de soi même, on centre sa propre existence sur l’intériorité, alors on peut même aller vers les autres et les choses, sans y mourir dedans.
Parce que le problème n’est pas celui de perdre les choses ou les personnes, mais celui de ne pas avoir sa propre vie en main. Surtout, ce n’est que lorsqu’on est centrés sur le sens profond de sa propre existence, ou mieux encore, ce n’est que lorsque ce sens profond et personnel détermine notre propre identité, que nous pouvons aussi bien pénétrer les forêts obscures, que aller vers les prairies ensoleillées.
Nous pouvons affronter les dangers, les risques, les ennemis.