Le moi augmente en pouvoir et en maturité psychologique, selon ma définition, proportionnellement à sa capacité de décentrement. Dans les premières années de sa vie l’enfant vit complètement centré sur soi même, s’identifiant avec le monde et identifiant le monde à soi-même. Il n’a pas conscience de la réalité qui l’entoure comme altérité. Son voyage de conscience spirituelle commence avec la prise de conscience d’un monde en dehors de son propre égo, indépendant et irréductible, et la découverte de beaucoup d’interlocuteurs avec lesquels doit apprendre à se rapporter, à travers des stratégies de rapprochement adéquates (pour en réjouir parce que on en a besoin) et de distanciation (pour ne pas les manipuler et les réduire à intérêt personnel).