Nous avons besoin d’une église pas tant dans sa dimension rituelle, mais dans sa dimension humanitaire. Une église qui soit préoccupée de la perte de Dieu dans l’histoire actuelle de l’humanité, qui lutte contre le mal de l’injustice et pour la justice sociale. L’église comme telle, doit se déposséder du désir de possession et de domination pour entrer dans la logique de la gratuité, du partage, elle doit devenir pauvre si elle veut vraiment parler aux hommes d’aujourd’hui. Comme j’ai toujours écrit si la recherche n’est pas réelle, elle perde sa vitalité, elle meurt. Elle n’est pas crédible. Le problème, et c’est ce que je cherche à témoigner continuellement, ce n’est pas prêcher la spiritualité sans la vivre dans la pratique, mais vivre la spiritualité à travers la pratique pénible du vivre quotidien dans un monde globalisé, sans règles, ou des masses d’êtres humains toujours plus nombreuses sont privées des droits élémentaires et du travail. Le défi est celui de trouver une nouvelle spiritualité, qui sache parler droit au cœur, sans compromissions.