A mes ennemis, à ceux qui m’ont fait du mal, avec amitié.

Amitié, terme utilisé à tort et à travers, gaspillé, exploité, consumé, mal employé. Et pourtant, pour moi, pris dans sa dimension authentique et originale, il est d’une très, très grande valeur et hauteur. En effet je n’ai jamais appelé ami une personne que je ne connais pas et que je n’aime pas profondément.  Et je ne le ferais jamais. Et je n’ai encor moins confondu une connaissance, le sympathique, l’attirant, celui qu’on estime, le camarade, le frère avec l’ami. Et je ne le cofonderais jamais. J’écris au sujet de l’amitié seulement  maintenant, parce que pour moi, c’est dans sa dimension mûre et responsable qu’elle est source de plaisir et de sens. C’est une capacité. C’est le lieu où l’on peut boire la vie par ses plus intimes, profondes et mystérieuses racines. Conçue ainsi, l’amitié est un voyage intérieur continuel, fascinant, même si parfois douloureux. Pour atteindre la vraie dimension d’amitié, telle que je l’entends, il faut nettoyer son cœur des mécanismes pervers de la personnalité qui mystifient, déresponsabilisent, rendent impossible le rapport avec la vérité, donc avec soi même, avec le monde, avec Dieu.

(Proverbes 17:17) ¹⁷ Un véritable compagnon aime tout le temps et c’est un frère qui est né pour [les jours de] détresse.

(Proverbes 18:24) ²⁴ Il existe des compagnons tout disposés à se briser l’un l’autre, mais il existe tel ami plus attaché qu’un frère.

(Jacques 2:23) [...] “ Abraham eut foi en Jéhovah, et cela lui fut compté comme justice ”, et il fut appelé “ ami de Jéhovah ”.